Dans l’œuvre de l’artiste néo-zélandais, la palette chromatique se resserre autour d’un choix réduit. Il s’agit davantage de fouiller ce que la nature produit, les couleurs qu’elle contient – celles, primaires, de la terre -pour en comprendre ses ressorts et appréhender l’essentiel à travers la toile.

 

Au-delà de cette recherche, le peintre étudie la corrélation de la couleur et de la forme. «A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles/ Je dirai quelque jour vos naissances latentes», chantait déjà Rimbaud dans son poème éponyme.

 

Pour la résidence parisienne Groupama boulevard Malesherbes, Stephen Whittaker réfléchit à une création dédiée, un triptyque faisant écho à l’architecture intérieure, prolongeant l’éclat pastel de ses tonalités, et s’inscrivant dans l’écrin de ses panneaux boisés. Les bleus et ocres s’élancent verticalement sur la toile et laissent pénétrer des rayons de lumière dans les interstices rendus disponibles. Une œuvre contemplative brassant les énergies naturelles et dialoguant avec l’histoire de l’abstraction